lundi 24 mars 2008

Réflexions d'un parent de L'API

Voici quelques extraits d'un courriel posté par un parent de l'API.

Bonjour ( ...) et merci pour (...) les différents mails envoyés ces derniers jours pour nous tenir informés du mouvement. On sent bien que l'Inspection Académique est très limitée dans sa marge de manœuvre... Il s'agit bien d'une volonté politique de réduire les moyens donnés à l'Education nationale, ce qui coûtera très cher à notre société plus tard ...
Je viens d'envoyer un mail aux parents d'élèves pour relayer une nouvelle fois l'information concernant la réunion de mardi à 19h30 au Colombier. Toutefois, ayant participé mardi dernier à la réunion à la salle Jacques Brel, je sais qu'une autre réunion est prévue mardi 25 à 20h30 à Mantes la ville. Je suppose que celle de Magnanville est bien maintenue ce même jour (cela m'étonnerait qu'elle soit finie à 20h30 donc on va à l'une ou à l'autre)
Devant cette absence de dialogue (et d'intérêt ?) certains penseront que seul le rapport de force peut aboutir et je respecte tout à fait cette position. Pourtant je m'évertue à penser qu'il faut réussir à trouver des ponts possibles (peut-être est-ce illusoire et que je ne fais que me lancer dans le vide !) comprendre la logique de ceux qui ont le pouvoir pour ensuite les obliger à accepter les propositions faites qui rentrent dans une logique de rentabilité et d'efficacité. Encore faut-il pouvoir réfléchir et travailler ensemble à ces propositions. Cette réunion en est donc l'occasion et je vous remercie de l'avoir organisée avec les enseignants qui se mobilisent.
Pour travailler à l'Education Nationale, je sais qu'à l'interne il y a beaucoup de choses à améliorer, ce que les politiques sont bien contents de mettre en avant pour supprimer les moyens. Je sais aussi que beaucoup d'enseignants sont très investis dans leur travail mais je les sens isolés voire épuisés avec des élèves de plus en plus difficiles à cadrer (il faudrait vraiment que les parents puissent le mesurer) Quand des mouvements de grève démarrent, je suis toujours surprise de voir que des parents plus éloignés de l'Education nationale ne comprennent pas pourquoi... et je crois que si je n'étais pas dedans, ce serait pareil... on parle toujours de "suppression de postes, demande de moyens supplémentaires" ... ce qui, dans le contexte général n'est pas trop d'actualité.
Voici donc quelques réflexions qui me viennent à l'esprit et pourraient être travaillées à quelques-uns :
- comment optimiser les moyens actuels : travail en équipe pour mutualiser les compétences, accompagner les enseignants qui sont en difficulté dans leur classe, mettre en place des groupes d'analyse de pratiques professionnelles (possibilité pour un enseignant de parler d'une difficulté vécue sans se sentir remis en cause et possibilité de rechercher de l'aide auprès de différents collègues)

- comment accueillir les parents à l'école et leur donner une place dans la
co-éducation parent-enseignant au collège et lycée (au-delà des conseils de classe, Conseil d'administration et gâteaux à faire !) : réunion en début d'année avec les parents d'une même classe, qu'ils puissent se connaître, s'épauler si besoin, se donner des infos sur l'orientation par exemple, voir avec les enseignants les problèmes qu'ils rencontrent dans la classe et réfléchir avec eux à comment y remédier...Chacun dans son rôle, il ne s'agit pas de marcher sur les plates-bandes des uns des autres mais d'avancer ensemble dans la même direction...
- comment les parents peuvent poursuivre ce travail à l'extérieur de l'école (échanges entre parents, échanges avec les élèves rencontrées, relais avec les associations sportives et culturelles...)
- qu'est-ce qu'on demande aux élèves pour qu'ils ne soient pas simplement "consommateurs des cours" au niveau de la vie du lycée (commission de vie lycéenne par exemple, apprendre à travailler ensemble, travail sur des projets humanitaires ou autres...) Est-ce qu'on ne peut pas attendre d'eux autre chose que des bonnes notes ? Comment des actions citoyennes peuvent-elles être prises en compte dans cette "sacro-sainte" moyenne qui conditionne l'avenir professionnel de nos enfants ?
Je partage tout à fait le combat pour les moyens mais il faut aussi réfléchir à travailler ensemble autrement.
(....)

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