lundi 24 mars 2008

Lettre au recteur

Voici le texte d'une lettre adressée à M. le Recteur parles membres de la délégation reçue vendredi à l'Inspection Académique.

R. CALANCA (enseignant)
J. JAUDEAU (enseignant)
Mme CHEVALIER (parent d’élève)
Mme RICADAT (parent d’élève)
N. BOURSIER (élève)
R. ROBERT (élève)

Magnanville, le 24 mars 2008

A Monsieur le Recteur de l’Académie de Versailles


Monsieur le Recteur,

Depuis plusieurs semaines les conditions de préparation de la rentrée nous inquiètent. Le Conseil d’administration a rejeté presque à l’unanimité la proposition de répartition des moyens horaires pour l’an prochain. Le fonctionnement du lycée a été très perturbé la semaine dernière. Vous pouvez prendre les décisions qui permettraient un retour rapide au calme. Nous avons été reçus en délégation le vendredi 21 mars par Monsieur R. GUINEZ, Inspecteur d’Académie adjoint des Yvelines pour évoquer avec lui les problèmes posés dans notre lycée. Nous tenons à vous faire part également de nos préoccupations et de nos demandes qui portent sur :

Le volume global de la Dotation Horaire Globale : notre lycée perd 35h par rapport à l’an dernier, mais du fait de l’ouverture d’une classe de bac pro dans la partie professionnelle, cette perte est beaucoup plus importante pour le lycée général. Elle entraîne donc la suppression d’une classe de Terminale S et surtout l’impossibilité de conserver les dispositifs de soutien qui avaient été mis en place dans le cadre d’une contractualisation avec le Rectorat il y a maintenant plusieurs années. Ces moyens supplémentaires avaient été attribués pour offrir une réponse alternative aux redoublements en seconde dont on souhaitait réduire le nombre. Nous demandons donc que ces moyens horaires (que nous pouvons évaluer à une vingtaine d’heures) soient conservés. Cette baisse de la Dotation Horaire Globale aura également pour effet l’impossibilité d’assurer le dédoublement, par exemple en Lettres et en Mathématiques, pour les élèves de Première ST2S d’adaptation, dispositif qui, cette année, les a largement aidés à progresser.

Les effectifs : nous constatons depuis plusieurs années une augmentation régulière du nombre d’élèves par classe. Pour l’an prochain cette dégradation va se poursuivre. Les prévisions indiquent déjà 32/33 élèves par classe en Seconde, sans tenir compte des éventuelles arrivées dans le cadre de l’assouplissement (ou de la suppression) de la carte scolaire. En terminale la situation risque également d’être tendue malgré des prévisions qui semblent particulièrement optimistes (comment 64 élèves de 1ereS cette année pourraient ne donner que 57 élèves en Terminale l’an prochain ? Comment 49 élèves de 1ere ES pourraient n’en donner que 47 ? Alors qu’il faudra ajouter les redoublements de terminale toujours beaucoup plus nombreux que ceux de première).

Les options : avec la suppression du poste de lettres-classiques il ne restera plus au lycée SENGHOR qu’une seule option ouverte à tous, l’Italien LV3 (l’option européenne espagnole étant réservée aux élèves qui l’ont suivie dans leur collège d’origine). Avec la disparition ces dernières années de l’arabe, du grec, du portugais, du cinéma-audiovisuel et maintenant du latin, c’est à un appauvrissement de l’offre éducative à laquelle nous assistons. Que dire également aux élèves des collèges du secteur qui suivent en ce moment l’option latin ? Si le latin est supprimé ne faudrait-il pas le remplacer par une autre option (les propositions ne manquent pas) qui enrichirait l’enseignement dispensé par notre lycée ?

Les suppressions de postes : pour une perte prévue d’environ une trentaine d’élèves au Lycée général (avec la disparition d’une classe de TS), ce sont six postes qui sont supprimés. Pour l’ouverture d’une classe en Bac pro au Lycée professionnel, c’est un poste qui est créé ! Nous ne pouvons accepter que des postes soient supprimés dans des matières pour lesquelles les besoins horaires sont toujours présents. En histoire-géographie il reste 18,5 heures à attribuer, en mathématiques 14,5, en physique-chimie 14h, en allemand les besoins de 22 heures sont couverts par un mi-temps thérapeutique et un temps partiel …Nous ne pouvons accepter que des enseignants titulaires dans notre établissement depuis plusieurs années soient obligés de partir alors que les besoins n’ont pas disparu et seront couverts par des heures supplémentaires ou des blocs horaires attribués parfois à du personnel précaire. Nous demandons que dans les matières pour lesquelles les besoins horaires sont importants les postes d’enseignants soient maintenus.

Les heures supplémentaires : le volume d’heures supplémentaires attribuées à notre établissement dépasse les capacités d’absorption des équipes pédagogiques. Une grande majorité des enseignants s’est engagée à refuser les heures supplémentaires au-delà de l’heure légale pouvant être imposée. Dans ce cas, comment ces heures pourraient-elles être couvertes ? Nous réclamons, pour régler également la question des postes, que l’équilibre heures poste / heures supplémentaires soient réexaminé.

En espérant que vous porterez un regard attentif à nos demandes qui sont aussi celles de nombreux établissements de l’Académie et du département des Yvelines, veuillez agréer, Monsieur le Recteur, l’expression de notre haute considération.

Les membres de la délégation du Lycée L.S. SENGHOR de Magnanville.

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